Les hypochondriaques d’antan se jetaient sur le dictionnaire médical et se complaisaient dans la description des symptômes de maladies les plus diverses. Ils se persuadaient rapidement souffrir de tous les maux décrits et allaient jusqu’à se fabriquer des maladies psychosomatiques.
Avec l’apparition d’internet, cette propension s’est décuplée et les hypochondriaques rebaptisés pour la circonstance du néologisme cyberchondriaques se sont jetés avec délectation sur les moteurs de recherche à la moindre douleur.
Un mal de tête se transforme dès lors en tumeur au cerveau et le moindre point de côté est assimilé à un début d’infarctus.
Cette facilité de recherche a poussé au paroxysme l’anxiété de certaines personnes qui en quelques clics pensent souffrir d’un cancer ou d’une autre maladie incurable.
Une étude menée par Microsoft sur les habitudes des internautes face aux symptômes de maladie met en évidence l’apparition de véritables troubles, conséquence de l’angoisse face à un diagnostic virtuel.
Dès lors, il a été demandé aux concepteurs de moteurs de recherche d’améliorer leur système afin de restreindre les possibilités d’interprétation erronées de certains symptômes bénins et donc de diminuer l’anxiété qui en découle.